Ceux qui parlent derrière moi sont forcément derrière moi

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ceux qui parlent derrière moi sont forcément derrière moi

Artiste : La Fouine | Album : Mes repères | Titre : La mémoire dans la peau | Année : 2009

Yeah
J’oublierais jamais qui je suis
J’oublierais jamais d’où je viens
Quoi de neuf, Fouiny Baby ?
Yeah, hahaha
C’est ça, c’est ça
Yeah, yeah
Yeah, yeah

J’oublierais jamais qui je suis, j’oublierais jamais d’où je viens
J’oublierais jamais les feukeus et leurs patates de forain
J’oublierais jamais les soucis, la tristesse, les galères
J’oublierais jamais Bois d’Arcy, le mitard d’Osny ou Nanterre
J’oublierais jamais la barquette avec son goût de pisse
Les 6 heures du mat’, les portes qui claquent et les perquis’
J’oublierais jamais mon 7.8 et les petits concerts à Trappes
De la salle JBC jusqu’à mon premier Planète Rap
Je n’oublie pas qu’avec un rien je peux viser la Lune
Je-je je cherche la monnaie car, tout petit, je n’avais pas une thune
J’oublierais jamais ces foyers, tous ces éducateurs
Et ce président cocu, manipulateur
J’oublierais jamais le Gabon, le Maroc et le Mali
La Guinée ou l’Algérie, le Cameroun et la Tunisie
J’oublierais jamais ces sourires, ces visages, ce Bénin
Si vous êtes avec La Fouine, ce soir, levez la main
J’oublierai jamais Ahmed, j’oublierai jamais Fatema
Dans ma tête, c’est les States mais dans mon coeur, c’est Casablanca, ouais
J’oublierais jamais Gouressy ou Kibaki
Premier maxi avec un budget aussi grand que Mimie Mathy
Je vis avec le respect, je meurs avec mes valeurs
J’oublierais jamais les ravageurs, les Black Spiders
J’oublierais jamais qui je suis et mets le rap en danger
Et si tu dis que j’ai changé, kho, c’est toi qui a changé
La Ligne Verte au parloir, escorté par un maton
Le retour en cellule avec les larmes de Maman sur mon blouson, hé
La mort c’est long, la vie c’est court comme mon rap
S’il vous plait, ce jour-là, n’oubliez pas de m’enterrer à Trappes
Yeah, j’oublierais jamais la famille, les vrais soss
Ceux qui s’interposeraient entre moi et une bastos (Paaah)
Première ou deuxième classe, en avion, c’est la même
J’oublie pas, quand j’étais petit, j’les voyais seulement dans le ciel
J’vendais du pilon pour acheter à manger (Yeeah)
Souvent j’finissais en prison mais gardais la bouche fermée
J’oublierais jamais toutes ces G.A.V
Man, ça perd ses racines, un renoi keuf c’est comme un jean délavé
J’en place une pour celles qui tournent, celles qui veulent se rier-ma
Et ceux qui parlent derrière moi sont forcément derrière moi
J’baise le système car le système m’a baisé
J’me lève avec le sourire, j’m’endors avec une belle bronzée
On parle de moi dans les forums, on dit que j’suis trop cainri
J’suis pas assez « la rumeur », j’suis pas assez « Kery »
Y a trop de rappeurs, y a trop de jalousie
J’lis leurs commentaires et j’tappe des barres pendant qu’on me suce dans mon jacuzzi
J’suis tellement vrai que dans mes clips j’mets des grosses ‘tasses-pé
J’oublie pas que mon grossiste priait avec moi à la mosquée
On me dit: « Écris pas ça » mais ma tête est dure comme du marbre
Avec le temps, combien de frères ont coupé leur barbe ?
J’oublierais jamais ces fins de mois difficiles
Les larmes dans les yeux de Papa, le Window Shopper, les pâtes au beurre
Prisonnier du RMI, du SMIC, du manque d’écus
Et si l’argent ne fait pas le bonheur, la pauvreté non plus
Pour les riches c’était la coke, pour les pauvres l’héroïne
Ma cave, mes sachets, j’me rappelle de mon usine
J’écris en rouge mes pensées noires mais ma feuille reste blanche
La nuit, j’coupais du shit, le jour, mon père coupait des planches
Tout comme lui, il aurait souhaitait que j’sois menuisier
Moi, j’voulais baiser des salopes et rouler en Féfé
Vous connaissez les traditions, le silence, le ménage ?
Rester pure, se marier avec un khoya du village
Ma grande soeur ne voulait pas de cette vie
Petite, elle voyait grand, elle a pris ses clics et ses clacs et puis ses 60 francs (Héhé)
J’la vois revenir quelques années plus tard
Forte, belle, à jamais, elle sera mon modèle
Yeah, combien d’entre nous ont vu leurs vies brisés ?
Sur le mauvais cheval, combien de nous ont misé ?
Si tu m’a baisé, handek, kho, surveille ton dos
J’oublie rien car j’ai la mémoire dans la peau

J’oublierais jamais toutes ces poisses, ces galères
À la tienne, au futur, mon frère, levons nos verres
Levez tous la main en l’air
Ouuuh, la main en l’air, oooh
J’oublierais jamais toutes ces poisses, ces galères
À la tienne, au futur, mon frère, levons nos verres
Donc gardez la main en l’air
Ouuuh, la main en l’air, oooh
J’oublierais jamais toutes ces poisses, ces galères
À la tienne, au futur, mon frère, levons nos verres
Levez tous la main en l’air
Ouuuh, la main en l’air, oooh
J’oublierais jamais toutes ces poisses, ces galères
À la tienne, au futur, mon frère, levons nos verres
Donc gardez la main en l’air
Ouuuh, la main en l’air, oooh

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