Artiste : Rohff | Titre : Saturne | Année : 2017
9.4
Trop d’force, trop déter’
Très très très énervé
Pour mes rabzas, mes négros, mes blanco et mes Comocos
J’tiens la route mieux que la sécurité routière
R.O.H.2.Guerre
Sorti indemne de la jungle urbaine
Plus ils veulent m’atteindre, plus ils font d’la peine
Ils m’ont tous sucé, leurs bouches sont pleines
Je puise ma force dans votre haine
J’ai pas d’auréole, j’mérite un harem
Le roi est un mac, appelle-le Mac Laren
J’vais tous les ken, les découper
Et remplir l’sac poubelle en un seul couplet
Nique tous tes morts et ton rap actuel
J’suis un thug réel, t’es une teub virtuelle
Aucun voyou sera baisé par une voyelle
Manque plus qu’un clash avec Colonel Reyel
J’suis dans le Réal, les riads et le réel
Toutes ces décibels inquiètent l’ORL
T’as l’oreille percée, j’ai percé grâce à mon oreille
J’les prends en te-trai tel un coup d’teub en plein sommeil
Jamais j’m’enraye comme une Kalash à Marseille
Si j’avais pas d’valeur, j’aurais fait beaucoup plus d’oseille
J’vais faire un malheur ils sentent tous la patate
Parait qu’ça jacte, bat les couilles tant qu’y a d’la chatte
Ma carrière les épate, flow flow flow de psychopathe
Tu crois qu’c’est l’ramadan tellement qu’j’enchaine les dates
Plus mon image se dégrade, plus je upgrade
Tout c’que j’touche se bonifie, même une meuf toute plate
La street est meurtrière comme mes hashtags
J’cartonne bébé tes ‘eins mes airbags
J’suis l’lion sans crinière qu’on traite comme un tsar
Rendons à Hous’ c’qui n’appartient pas à César
Mano à mano avec un keuf c’est bizarre
Le respect qui fut un temps entre flics et loubards
Tapis rouge devant car cellulaire au placard
J’ai rien demandé, j’fais pas de caprice de star
T’avais la morve au nez, j’ai giflé tes grands
J’ai reculé devant personne, j’ai fait preuve de cran
Je réchauffe les joues, tu réchauffes le banc
Cagoule et des gants, tous des attaquants
J’ai fait baiser les frères juste en me backant
Vengeance éclair, roue arrière, j’suis partant
La plume est criminelle, le crime est passionnel
Même absent j’leur mets tous une putain de quenelle
Trop opérationnel
J’les laisse mener pour mieux les baiser dans le temps additionnel
Ces sangsues veulent censurer mon ascension
Titulaire indiscutable comme Asensio
J’leur donnerais même pas l’heure avec une Casio
J’sors plus armé ou ça finit comme au Palacio
On gâche tout sur un coup de tête comme Zizou
Bonhomme, j’fais qu’des garçons, des grenades dans le caleçon
Vas falloir t’endurcir, ma vie est dure
J’ai du cassé des briques, tellement au pied du mur
La rage du passé encule le futur
J’crée des ouvertures, écrit au point d’suture
J’suis sur ma planète, encerclé comme Saturne
J’ai tellement baisé l’game que ma bite sature
J’dure comme Ardisson enchaîne les bavures
J’fais jacasser les stud’ plus qu’un salon d’coiffure
J’m’entends qu’avec les vrais rajel sans complexe
J’ai l’âme d’un mec de tess et l’arme d’un mec de l’Est
J’ai plus rien à apprendre du rap US
J’valide Kendrick, bat les couilles du reste
Au dessus d’la levrette comme au dessus de l’Everest
Elles retournent leurs strings comme ils retournent leurs vestes
J’suis pas jnouné, les jnouns m’ont dans la peau
Me suce pas ou j’prends ta bouche pour un lavabo
Mon premier cheval cabré sur mon capot
J’suis dans la merde, au bout du tunnel comme El Chapo
J’te rafale, repars en Vélib comme un bobo
J’boxe comme Canelo, pas comme un putain d’robot
Rappe pour les minots, moi pour les vilains pas beaux
C’est la fin des haricots et des Haribo
Une grande arnaque, j’te tire mon chapeau
Mental de harki, des carrières de collabo
Trop d’putes à buzz jouent sur tous les tableaux
Fier de mes valeurs, j’salirai jamais mon drapeau
Guette leur swag, leur kalash doit même être homo
J’reviens cramer l’bitume et des thunes comme monsieur Pablo
J’ai Orly-Choisy-Vitry dans mon ego
Bah ouais négro, Mafia K’1 Fry putain d’flow
La rue cause, demande à Karlito
Elle remplit des hebs, des tombes et des hôpitaux
Et dans ta caisse tu fumes ton putain d’pilon
Qui sont les hommes? Ils ont tous des putains d’cheveux longs
Un mois d’ballon et ça profite des gallons
Mais faut être payé pour courir derrière un ballon
En fumette trop éméché pour aller prier
Y’a plus d’frère pour une chienne ou quelques billets
Pour l’illicite on s’entrefume par milliers
Tout l’monde veut manger sans porter le tablier
Vos black power se voient représentés
Par un mulâtre en pleine crise d’identité
Les rageux veulent me détruire et parlent d’unité
Buvez à ma santé, sentez la supériorité
R.O.H.2.F, ouais rebeu ça bouge pas
J’ai beau sortir du quartier, mais le quartier ne me quitte pas
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